Sélectionner une page

Les élèves de l’enseignement de spécialité LLCE (langue, littérature et culture étrangère) anglais ont travaillé sur le roman Fahrenheit 451 écrit par l’auteur américain de science-fiction Ray Bradbury en 1953. Le roman raconte comment une société dystopique impose la censure et l’accès aux livres, notamment. Cette œuvre au programme cette année a été étudiée pendant plusieurs semaines par le groupe d’élèves de M. Lamarque. A l’issue de ce chapitre, les élèves ont été amenés à produire des carnets de lecture sous des formes diverses et variées : livre, blog, podcast… Certaines et certains se sont dépassés. Voici quelques exemples de carnets de lectures imaginés par nos élèves :

Dans Fahrenheit 451, le lecteur suit le quotidien de Guy Montag, pompier pyromane dont la mission est d’incendier les livres qui survivent, cachés par des citoyens rebelles. Sa vie va prendre un tournant pour le moins révolutionnaire lorsqu’il fait la connaissance de Clarisse, jeune adolescente idéaliste et virevoltante qui remet en perspective la société de destruction des mots dans laquelle les personnages évoluent. Au cours du roman, Montag en vient à se questionner sur son rôle dans cette mascarade et décide de devenir lui-même un rebelle…

« It was a pleasure to burn. It was a special pleasure to see things eaten, to see things blackened and changed. With the brass nozzle in his fists, with this great python spitting its venomous kerosene upon the world, the blood pounded in his head, and his hands were the hands of some amazing conductor playing all the symphonies of blazing and burning to bring down the tatters and charcoal ruins of history. With his symbolic helmet numbered 451 on his stolid head, and his eyes all orange flame with the thought of what came next, he flicked the igniter and the house jumped up in a gorging fire that burned the evening sky red and yellow and black. He strode in a swarm of fireflies. »

Le plaisir d’incendier !
Quel plaisir extraordinaire c’était de voir les choses se faire dévorer, de les voir noircir et se transformer.
Les poings serrés sur l’embout de cuivre, armé de ce python géant qui crachait son venin de pétrole sur le monde, il sentait le sang battre à ses tempes, et ses mains devenaient celles d’un prodigieux chef d’orchestre dirigeant toutes les symphonies en feu majeur pour abattre les guenilles et les ruines carbonisées de l’Histoire.
Son casque symbolique numéroté 451 sur sa tête massive, une flamme orange dans les yeux à la pensée de ce qui allait se produire, il actionna l’igniteur d’une chiquenaude et la maison décolla dans un feu vorace qui embrasa le ciel du soir de rouge, de jaune et de noir.
Comme à la parade, il avança dans une nuée de lucioles.

Le roman fut un pionnier du genre anticipation dystopique et continue d’influencer de nombreux auteurs et autrices modernes. Sa représentation d’une société totalitaire, et sa caricature de la société de consommation des États-Unis dans les années 50 (début de la surconsommation de masse, obsession pour la bombe atomique, apparition de la télévision…) dans un style poétique et mélancolique en font un grand classique de la littérature outre-atlantique.

Outre cette oeuvre centrale, les élèves ont également étudié plusieurs romans dystopiques fondateurs du genre : 1984 de George Orwell, The Handmaid’s Tale de Margaret Atwood, et The Hunger Games de Suzanne Collins. Ils se sont montrés particulièrement enthousiasmés par ce thème qui semble les toucher et les émouvoir tout particulièrement.